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Née avec un coeur extraordinaire

10 ans!

12 Mai 2012 , Rédigé par CécileBM

Il y a 10 ans avait lieu la toute première implantation de valve aortique artificielle par la voie fémorale. (en fait il y aura 10 ans le 13 mai)

Il y en a eu 50 000 depuis!!!

 

La mise en place de cette bioprothèse peut être actuellement réalisée par deux techniques :

 

1) le cathétérisme cardiaque, consistant à introduire cette valve jusqu’au coeur par l’artère fémorale,

2) la mise en place par chirurgie mini-invasive, c'est-à-dire sans opération à coeur ouvert, par l’intermédiaire d’une ouverture minime du thorax au niveau de la pointe du coeur (voie trans-apicale)

 

Cela s'adresse aux patient atteints d’un rétrécissement de la valve aortique, la valve qui sépare une cavité cardiaque, le ventricule gauche, de l’aorte, et qui permet, en s’ouvrant, le passage du sang du coeur vers le reste de l’organisme. Dans leur cas, la valve aortique est atteinte d’une anomalie sévère, un rétrécissement très serré, l’empêchant de s’ouvrir normalement et contribuant à la gravité de leur état.

 

Le traitement de cette maladie (ou malformation congénitale) consiste le plus souvent en un remplacement de votre valve malade par une valve artificielle de façon chirurgicale, en utilisant la chirurgie « à coeur ouvert ».

 

Mais lorsque cette intervention a été considérée par les médecins et chirurgiens comme non propice car trop risquée étant donné la gravité de l' état général du patient (souvent en raison de son âge avancé), il leur est proposé le remplacement par voie fémorale.

 

L'implantation de la bioprothèse s’adresse donc pour le moment, uniquement aux patients atteints d’un rétrécissement aortique grave, qui ne peuvent pas être opérés en raison des risques chirurgicaux très élevés que comporterait une chirurgie à coeur ouvert, et dont les symptômes (c’est à dire toutes les conséquences néfastes de cette maladie) ne peuvent plus être améliorés par le simple traitement médical.

 

Mais cette technique pourrait bientôt être plus largement proposée.
Ce qui freine les médecins jusqu'alors, c'est le manque de recul vis à vis de cette technique (les patient sont âgés, voir très âgés et l'on opère ainsi que depuis 10 ans


Il existe aujourd'hui deux types de bioprothèses, le modèle Edwards-Sapien et le modèle CoreValve.

 

Dans les deux cas, la valve artificielle est faite en péricarde (une fine membrane qui entoure le coeur) d’origine bovine (modèle Edwards-Sapien), ou d'origine porcine (modèle CoreValve) reproduisant la forme générale d’une valve aortique normale, fixée à l’intérieur d’un grillage métallique tubulaire et expansible (stent).

Ces valves sont comprimées à l'extrémité d'un tube (ou cathéter) introduites jusqu'à la valve malade à travers les vaisseaux sanguins (voie trans-fémorale) ou à travers le coeur lui même (voie trans-apicale) sous surveillance radiologique, puis déposée au niveau de la valve aortique malade.

 

La méthode d’implantation par voie trans-fémorale :

est la plus courante pour introduire la valve artificielle jusqu’au coeur. Elle ne peut toutefois être réalisée que si le calibre des artères fémorales est supérieur à 7 mm, et si les artères sont bien perméables, peu sinueuses et peu ou modérément calcifiées.

 

L’implantation de la prothèse, pratiquée dans une salle de cathétérisme cardiaque est réalisée sous anesthésie locale ou générale. Elle comporte tout d'abord la ponction (ou la dénudation) de l'artère fémorale (située sous la peau au pli de l'aine). A travers l'artère, un guide métallique est poussé à l'intérieur des conduits artériels jusqu'au coeur. Ce guide est avancé à travers la valve aortique malade jusqu'au ventricule gauche; il servira ensuite de rail pour monter la bioprothèse jusqu'au coeur.

La valve malade est tout d'abord dilatée à l'aide de ballonnets gonflables afin de créer un orifice suffisant pour assurer le passage de la bioprothèse. Celle-ci est ensuite avancée sur le guide, poussée à travers la valve aortique malade, puis libérée soit par gonflage d'un ballonnet (modèle Edwards-Sapien) soit par retrait d'une gaine qui la recouvrait (modèle CoreValve). Elle tient en place par la seule force d'expansion du stent. Après sa mise en place, le bon fonctionnement de la bioprothèse est évalué par des mesures de pressions sanguines, par angiographie (injection de produit de contraste opaque aux rayons X) et par échocardiographie.

 

A la fin de la procédure qui dure environ deux heures, l'artère fémorale est fermée par des points de sutures lorsque l'artère a été dénudée, ou par un système de fermeture interne lorsqu'elle a été ponctionnée.

 

La méthode d'implantation par voie trans-apicale :

est proposée lorsque l'état des artères fémorales ne permet pas de recourir à la voie trans-fémorale. Elle ne peut être réalisée qu'avec le modèle Edwards-Sapien.

La procédure nécessite une anesthésie générale, dans un bloc opératoire du service de Chirurgie Cardiaque disposant aussi d'un appareillage radiologique. Le chirurgien cardiaque aborde la pointe du coeur (l’apex) après une petite ouverture (10 cm) de la peau et de la paroi thoracique sous le sein gauche. A travers la pointe du coeur exposée, une aiguille est introduite dans le ventricule gauche, puis à travers cette aiguille un guide métallique est avancé du ventricule gauche vers l'aorte à travers la valve aortique malade.

 

Le reste de l'examen est similaire à celui décrit précédemment. La valve aortique est pré-dilatée à l'aide de ballonnets gonflables, puis la bioprothèse, comprimée sur le cathéter à ballonnet, est mise en place à travers la valve malade. Les mesures qui suivent la mise en place sont identiques à celles décrites précédemment. La pointe du coeur est ensuite fermée par suture ainsi que les plans cutanés. L'examen dure environ 3 heures.

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